En l’honneur de la Journée internationale des droits des femmes, Guide-Séries a décidé de vous faire découvrir 6 séries inspirantes grâce à leurs personnages féminins. Ces séries mettent en lumière des femmes indépendantes, fortes, fascinantes, imprévisibles, parfois victimes de sexisme ou de contraintes religieuses, et nous montrent à quel point le 8 mars est une date importante pour toutes les femmes du monde.
Gilmore Girls
Gilmore Girls a été diffusée en 2000 mais n’a été disponible qu’en 2016 sur Netflix, en même temps que la sortie de la suite de la série : Gilmore Girls : Une nouvelle année, qui relate l’histoire des personnages dix ans après.
A travers cette série, vous découvrirez un duo mère/fille touchant d’une grande indépendance et au fort caractère.
Gilmore Girls, c’est avant tout l’histoire de Rory et Lorelei Gilmore. Lorelei, gérante de l’auberge l’Indépendance à Stars Hollow, entretient une relation compliquée avec ses parents, Richard et Emily. C’est pourquoi, lorsqu’elle tombe enceinte à 16 ans, elle fuit l’univers distingué et strict dans lequel elle a été élevée pour construire sa propre histoire avec sa fille Rory. Lorsque cette dernière a 16 ans, elle est acceptée dans la prestigieuse école privée de Chilton qui lui donnera toutes les chances d’accéder à son rêve : étudier à Harvard. N’ayant pas les moyens financiers pour payer sa scolarité, Lorelei doit se résoudre à demander de l’aide à ses parents. Ceux-ci acceptent à une condition : tous les vendredis, Lorelei et Rory devront se rendre chez eux pour un diner de famille. Lorelei, à contre cœur, accepte. Et de là démarre la folklorique histoire de la famille Gilmore.
Dans Gilmore Girls, on retrouve deux femmes très inspirantes. Lorelei force l’admiration parce qu’elle a tout quitté, ses parents, la richesse, la facilité, pour créer sa propre histoire et devenir ce qu’elle avait envie d’être au lieu de devenir ce que ses parents voulaient qu’elle soit. Malgré le fait qu’elle n’avait pas un sou en poche ni de diplôme lors de son départ, elle a réussi grâce à sa détermination à trouver un travail dans une auberge dont elle deviendra la gérante.
Rory, elle, est studieuse et intelligente. Son rêve de petite fille n’était pas de devenir une princesse, mais d’aller à Harvard et exercer le métier de journaliste. Durant toute la série, on suit son évolution et malgré des hauts et les bas, elle ne perd jamais son objectif de vue. Grâce à son ambition sans faille, elle ne se laissera pas abattre par ceux qui essayeront de la convaincre de changer de voie. Au contraire, elle rebondira avec brio.
“Ma meilleure amie, c’est ma mère”.
Mais Gilmore Girls, c’est aussi la relation unique entre Lorelei et Rory. Elles forment un duo complice et atypique. Elles sont toutes les deux accros à la caféine, adeptes de junk food et parlent à toute vitesse en faisant mille références à la culture populaire. Rory dit même dans un épisode “Ma meilleure amie, c’est ma mère”.
Elise a aimé Gilmore Girls car c’est une série inspirante grâce à ses deux personnages féminins principaux. Lorelei et Rory arrivent à nous convaincre de ne jamais rien lâcher pour réaliser nos projets et nos rêves. C’est aussi une série comique grâce aux répliques cinglantes de Lorelei, les personnages hauts en couleurs de Stars Hollow, et les airs pompeux d’Emily et Richard. A la fin de la série, on aimerait que cette petite ville existe vraiment pour y emménager et y rencontrer tous ses habitants.
Girlboss
Adaptée du best-seller #GIRLBOSS, cette série disponible sur Netflix en 2017 regroupe 13 courts épisodes en 1 saison.
GirlBoss est inspirée de la vie de Sophia Amoruso, fondatrice de la marque de mode Nasty Gal. Sophia Marlowe, interprétée par Britt Robertson, est une jeune femme de 22 ans complètement fauchée et qui vole à ses heures perdues. Sophia adore les vêtements vintage. Grâce à sa passion, elle passe de voleuse de livres à businesswoman.
À travers cette série, on suit le combat qu’une jeune femme déterminée va mener contre la société actuelle afin d’en tirer profit. Sophia est responsable de sa propre vie et travaille dur pour y arriver. On voit comment elle évolue malgré les multiples péripéties qu’elle croisera sur son chemin comme ces personnes qu’elle rencontrera et qui lui diront qu’elle n’est pas assez douée. Ce n’est pas un problème pour Sophia, car rien ne l’empêchera d’atteindre son objectif : construire son business. La série nous emporte avec elle dans les années 2000, à la découverte des sites comme eBay ou encore Facebook.
« Une girlboss est forte, intelligente, courageuse, entêtée, sûre d’elle, fougueuse. Elle ne s’excuse pas d’être ce qu’elle est. Elle accepte d’être une outsider et de vouloir des choses qui semblent impopulaires. Cela signifie être la boss de sa propre vie. C’est sentir que vous êtes bien dans votre peau et que vous vivez la vie que vous voulez vivre ». Citation issue du livre de Sophia Amoruso #GIRLBOSS.
Noura a adoré la personnalité de Sophia. C’est une femme courageuse et qui croit en ses rêves. Elle nous donne la motivation, l’envie de continuer dans tout ce que l’on entreprend et de ne jamais abandonner. On peut s’identifier à Sophia car elle est loin d’être la femme parfaite avec son caractère de gamine parfois insupportable. Le parcours de cette femme est admirable et elle est une source de détermination pour toutes les femmes qui souhaiteraient débuter un projet sans devoir nécessairement compter sur quelqu’un.
Unorthodox
Diffusée sur Netflix depuis mars 2020, la mini-série Unorthodox compte 4 épisodes de 55 minutes racontant la rébellion d’une jeune femme juive vivant dans le quartier de Brooklyn.
Alors qu’elle n’a que 18 ans, Esther Schwarz alias Etsy se voit imposer un mariage arrangé avec Yanki Shapiro. Venant d’une famille ultra-orthodoxe, celle-ci subit cet arrangement comme un devoir familial, bien qu’elle tente de dissuader le jeune homme en le prévenant qu’elle “n’est pas comme les autres”. Yanki étant décidé à aller au bout de cette union, la jeune femme prend sur elle et tente de vivre cette vie qui lui est imposée.
Un an après son mariage, Esther se rend compte qu’elle ne s’adaptera jamais à cette existence et prépare alors sa fuite. Heureusement pour elle, sa propre mère avait déjà fui le pays, il y a bien longtemps, lui laissant des papiers familiaux qui lui permettraient, si nécessaire, de quitter les Etats-Unis. Peu après avoir découvert qu’elle est enceinte, Esther Shapiro décide donc de fuir pour trouver refuge à Berlin.
Cette mini-série a été inspirée par l’autobiographie de Deborah Feldman qui a d’ailleurs soulevé les différences entre l’adaptation et l’œuvre originale dans une interview.
Il est impressionnant de découvrir des réalités plutôt rudes et pourtant présentes dans certaines communautés. D’autant plus que ces faits sont encore parfois vécus à l’heure actuelle ! Mais ce qui est le plus impressionnant, c’est le sang-froid de la jeune fille décidée à reprendre le contrôle de sa vie. Partie sans bagages et presque sans le sou, ce ne sont ni les risques, ni les maintes menaces de sa famille qui l’arrêteront.
Nora a particulièrement été touchée par l’histoire de la jeune fille, inspirée de faits réels. Elle a également aimé découvrir les différents aspects de la culture juive ultra-orthodoxe. Mais ce qui l’a vraiment marquée, c’est la personnalité, la force et surtout la détermination de la jeune femme qui a osé fuir la communauté de sa famille, sachant qu’elle risquait sa vie.
Good Girls
Diffusée depuis le 3 juillet 2018 sur Netflix, Good Girls
est une comédie dramatique qui comporte 3 saisons. D’après Critictoo,
nous aurons la chance de découvrir la suite à partir du 7 mars.
L’histoire se déroule à Détroit. Elizabeth, Ruby et Annie sont trois femmes qui
se retrouvent face à des situations invivables. Le mari d’Elizabeth est
infidèle et gaspille tout leur argent. La fille de Ruby est atteinte d’une
maladie grave qui ne peut être soignée qu’en dépensant une énorme somme. Quant
à Annie, elle sort tout juste d’une longue procédure de divorce et risque de se
voir retirer la garde de sa fille. Après s’être concertées, les trois femmes
décident de prendre les choses en mains pour sauver leur famille. Elles
braquent un supermarché mais au lieu d’être tirées d’affaire, elles se
retrouvent mêlées à un dangereux gang.
Good Girls met en scène trois femmes contemporaines ayant différentes valeurs mais un but commun : ne plus dépendre de leur mari pour vivre. Elles arrivent à un moment de leur vie où elles questionnent leur place en tant que femme dans la société. Elles se rendent compte petit à petit qu’elles ont toujours dépendu des autres et au fur et à mesure que l’histoire avance, on se rend compte qu’elles évoluent toutes les trois avec un nouvel idéal. Pour surmonter la dureté de la vie, elles s’imposent et tracent elles-mêmes leur chemin sans aucune aide extérieure. Elles le font de manière maladroite et elles ne prennent pas toujours les bonnes décisions mais elles n’abandonnent pas et ce, malgré les nombreuses complications qui surviennent.
Les héroïnes dans Good Girls sont authentiques et c’est ce qui a plu à Insaf. Quand une série met en avant des personnages féminins, on s’attend à ce qu’il y ait beaucoup trop de clichés et cela en devient ennuyant. Ici, les protagonistes sont uniques et possèdent des traits de caractère différents qui les rendent imparfaites et en construction.
SKAM France
SKAM France est disponible depuis le 5 février 2018 sur France.tv slash et sur YouTube. Elle compte à ce jour 7 saisons avec la dernière qui est en cours de diffusion et une 8èmesaison qui devrait sortir ce printemps.
SKAM France est l’adaptation franco-belge de la série norvégienne du même titre. Durant les 7 saisons, nous suivons une bande d’adolescents au lycée. Chacune d’entre elles se focalise sur un personnage en particulier et les obstacles qu’il affronte. De nombreux problèmes de société que les jeunes subissent sont traités par la série. Citons entre autres le harcèlement, le viol, la surdité ou encore des troubles psychologiques.
Cette série se démarque des autres grâce à son mode de diffusion : la série se passe en « temps réel », c’est-à-dire qu’elle a lieu dans la même temporalité que nous. Tout au long de la semaine sortent sur YouTube ce qu’on appelle des séquences. Il est également possible de suivre l’évolution des personnages sur leur compte Instagram respectif où ils interagissent entre eux, ainsi que sur le compte officiel de SKAM France où l’on peut avoir accès aux messages que ceux-ci s’échangent.
En cette Journée internationale du droit des femmes, les saisons 4 et 7, suivant respectivement Imane et Tiffany, sont les exemples parfaits de portraits des jeunes femmes actuelles !
Imane est une adolescente noire et musulmane, elle subit chaque jour racisme et islamophobie banalisée. Elle tombe amoureuse d’un garçon qui, lui, n’est pas musulman et va devoir faire face à la pression de ses parents très à cheval sur la religion. Elle se retrouve également au cœur d’un triangle amoureux qui va engendrer des tensions au sein de son groupe d’amis. Imane devra faire face seule à ses problèmes, à la recherche de son identité et de sa place dans la société dans laquelle elle vit.
Tiffany est la fille riche et populaire du lycée. Elle profite de son « influence » pour rabaisser les autres, voire les harceler. Mais tout change quand, suite à un déni de grossesse, elle accouche du jour au lendemain. Dans un premier temps, à cause de ses parents, elle confie sa fille à l’adoption. Elle va ensuite revenir sur sa décision et tentera de la récupérer. Incomprise par ses parents et ses amis, c’est près de la bande d’amis de Lola (personnage principal de la saison 6) qu’elle essayera de trouver du réconfort… Pour connaitre la suite, il faudra suivre la saison qui est actuellement en cours de diffusion !
Gauthier a aimé la diversité des personnages et des problématiques traitées par la série. Il est facile de s’identifier aux différents protagonistes qui représentent des jeunes avec plus de réalisme que des séries comme Euphoria, par exemple, qui tombent vite dans les extrêmes. Nous sommes ici face à des personnages venant de tous horizons et de toutes classes sociales, ce qui les rend plus complexes.
Dickinson
Découvrez une série créée par Alena Smith diffusée depuis le 1er novembre 2019 sur Apple TV +. Plongez au 19e siècle en Nouvelle-Angleterre à la rencontre d’Emily Dickinson, une jeune femme bien décidée à devenir la plus grande poétesse du monde. Suivez-la et regardez-la s’émanciper au milieu d’une mère coincée et obsédée par les normes sociales et d’un père aux airs sympathiques, mais misogyne et étouffant. Faites la connaissance d’une jeune femme rebelle, impertinente, loin des clichés de l’artiste recluse et solitaire. Accompagnez cette poétesse féministe queer dans sa recherche de liberté et sa lutte contre les contraintes sociales et familiales. Grâce à sa condition aisée et son imagination débordante, elle brave les conventions à de nombreuses reprises. Elle se déguise en homme pour aller écouter une conférence sur les volcans. Elle envoie balader sa mère, s’affirme anti-mariage, embrasse sa meilleure amie, écrit des poèmes fiévreux et s’entiche même d’un homme marié.
En plus d’être une série où la femme est à l’honneur, Dickinson est une série remplie de diversité On y voit des figurants avec toutes les couleurs de peau et aux nombreuses cultures. Dans cette série, les hommes sont idiots, pleurnichards et représentent le patriarcat misogyne à abattre, sauf ceux de couleur qui représentent ici une lueur d’espoir. Ces hommes qui se démarquent par rapport aux autres sont d’une part, la mort, représentée par le chanteur Wiz Khalifa, qu’Emily tient en sympathie et d’autre part, les domestiques du frère d’Emily qui sont à la tête d’un journal. Ils se battent pour les droits de l’Homme.
Margaux a aimé découvrir une série sur la vie d’Emily Dickinson avec un côté décalé, un regard moderne avec son vocabulaire des “millenials” dans une époque qui n’est pas la sienne et un personnage sinistrement comique interprété par l’actrice/chanteuse Hailee Steinfeld. L’actrice était toute trouvée pour représenter cette femme en avance sur son temps et féministe. Avec sa chanson Most Girls sortie en 2017, elle a créé un hymne prônant le courage des femmes, accompagné d’un clip girl power. Sur ce titre égayant, elle célèbre le courage des femmes et invite la jeune génération de femmes à ne pas baisser les bras. « Most girls are smart and strong and beautiful / Most girls, work hard, go far, we are unstoppable / Most girls, our fight to make every day, no two are the same / I wanna be like, I wanna be like, most girls » clame-t-elle, militant pour un futur égalitaire.
Insaf Aberkane, Gauthier Bastogne, Margaux Delmotte, Noura Hammoudi, Elise Maréchal, Nora Zouzoula. Bloc 2, Elaboration de projets en communication
Sources des images :
