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Il y a quelques jours, trois étudiants en troisième communication option Arts ont rencontré Nathalie Evrard, porte-parole du CHR de la Citadelle de Liège. Cette ancienne étudiante de la HEPL est revenue sur son parcours, ses expériences professionnelles et sa vision de la communication.

Pourquoi avez-vous décidé d’entreprendre des études en communication ?

C’était en 1989, je sortais d’une candi en droit (vous appelez ça un bachelier maintenant). Je voulais donc faire le droit et puis j’avais comme projet de me lancer dans une 8ème section en communication. Á l’époque, il n’existait pas de bachelier consacré uniquement à la com’, il fallait faire autre chose avant pour pouvoir accéder à ces études. Entre-temps, l’école de Léon-Éli Troclet a ouvert ici avec une section communication donc je m’y suis inscrite. Je trouvais ça top de pouvoir étudier directement la communication ! Après le bachelier de com’, j’avais comme projet de faire un master mais j’ai eu la chance de trouver un travail directement en fin de troisième année donc j’ai abandonné l’idée du master.

J’ai été engagée sur mes lieux de stage directement après ma troisième année. Les stages sont super importants, choisissez-les bien !

Où avez-vous décidé de faire vos stages pendant votre formation ?

J’ai fait mon stage à La Dernière Heure en première et en deuxième année. En troisième, je l’ai fait à La Meuse. Et j’ai été engagée sur mes lieux de stages directement après ma troisième année. Donc les stages sont super importants, choisissez-les bien !

Avez-vous toujours des contacts avec d’anciens étudiants ?

Oui, en tout cas avec ceux qui travaillent dans la presse parce qu’on a fait le même parcours et parce qu’on s’est retrouvés après dans des conférences de presse, etc. Donc oui on est encore en contact.

Est-ce qu’il y avait des choses qui vous dérangeait dans la formation ?

Je trouve que le gros avantage de la formation ce sont les stages qu’on a dès la première année. En ce qui concerne les cours, je ne m’en rappelle plus trop… Á l’époque il n’y avait que deux sections : presse ou communication. Le reste n’existait pas puisqu’ils se cherchaient encore. Et ce qui était fort perturbant c’est qu’il n’y avait pas de professeurs professionnels comme vous avez maintenant. Á l’époque, les sections assistantes sociales et bibliothèques existaient déjà donc on avait énormément de professeurs issus de ces deux sections. Et aussi, je n’avais pas de cours d’informatique puisque nous n’avions pas de GSM ni d’ordinateur. Il n’y avait pas de cours de radio non plus, il n’y avait pas de caméras… On faisait de la com’ d’il y a 30 ans. Sinon je me rappelle du cours d’économie politique avec Vicky Gossen qui était super chouette !

J’ai fait le procès Dutroux quand j’étais journaliste et j’ai été visiter la cache dans laquelle étaient cachés les enfants…

Pouvez-vous nous raconter une expérience insolite que vous avez vécue soit pendant vos études, soit pendant votre travail ?

J’ai fait le procès Dutroux quand j’étais journaliste et j’ai été visiter la cache dans laquelle étaient cachés les enfants… C’est un de mes plus grands moments dans le monde du journalisme. On était beaucoup sur l’affaire mais uniquement trois ou quatre personnes pouvaient rentrer dans la cache. Il y avait une télé : Belga (où je travaillais), un média écrit francophone et un média flamand.

Chez Belga, quel était votre rôle ?

Á la base, j’étais journaliste donc j’ai fait un peu de tout : de la politique, de l’économie, etc. Ensuite, je suis devenue rédac chef adjointe où je dirigeais plutôt la rédaction.

Vous êtes resté plus de 20 ans dans le journalisme, pourquoi avoir quitté ce domaine ?

Parce que la presse a fort dérivé au fur et à mesure des années avec internet et le voyeurisme. Même si chez Belga on était préservé de tout ça, les journalistes commencent à avoir une très mauvaise réputation… Et puis je trouvais que j’avais fait le tour de la presse. J’ai changé quand j’avais 45 ans, je me suis dit que c’était le bon moment de changer d’orientation pour aller dans la com’. Et comme la place était libre à l’hôpital, j’y suis allée.

Quel est votre rôle et quelles sont vos tâches au sein de l’institution dans laquelle vous travaillez ?

Je suis la porte-parole de l’hôpital et je m’occupe de tout ce qui est com’ externe toute seule. Je dépends directement de la direction générale. Á côté de moi, il y a une équipe de 3 personnes qui s’occupent de la com’ interne qui, elle, dépend de la direction communication interne. Donc moi je fais tout ce qui est institutionnel, relation de presse, relation avec les hommes politiques, etc.

Avez-vous des futurs projets dans votre travail ?

On a des projets tout le temps à l’hôpital. Mais ici, on va lancer le nouveau plan stratégique au niveau de la communication. Ça va nous prendre une bonne partie de l’année 2020. Ça consiste à faire un nouveau plan stratégique pour l’hôpital sur cinq ans. Notre rôle est de le faire adopter par le personnel en créant différentes actions.

Auriez-vous un mot à dire à vos anciens professeurs ?

Ils ne sont plus là (rire). Mais sinon, qu’ils aillent un peu plus sur le terrain pour voir comment ça se passe parce que les cours ne sont plus toujours adaptés à la réalité du terrain.

Boostez-vous ! Ne comptez pas vos heures et surtout essayez de réseauter un maximum pour vous faire voir !

Et pour terminer, auriez-vous un mot à dire aux élèves actuels de communication ?

Boostez-vous ! Ne comptez pas vos heures et surtout essayez de réseauter un maximum pour vous faire voir ! Dépensez-vous sans compter au moins les dix premières années de votre métier.

Camille Kransvelt, Claire Kupper ,Olivier Desmet, Bloc 3 – orientation Arts

Post Author: comuniquehepl

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