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Lors de la crise sanitaire due au COVID 19, le gouvernement belge a décidé d’instaurer des mesures visant à limiter la propagation de la pandémie. Parmi ces mesures, on retrouve le confinement et le maintien d’une distance sociale d’un mètre cinquante. L’être humain étant un animal très sociable, mais également très créatif, il a su faire des réseaux sociaux un outil afin de garder contact avec l’extérieur et de continuer à se divertir avec les autres.

D’après le professeur Edward T. Hall, anthropologue ayant étudié l’espace nécessaire à l’équilibre des animaux et ce, y compris des êtres humains, explique que « les animaux qui vivent en société doivent rester en contact avec les autres ».

Cependant, bien que le confinement déroge aux libertés démocratiques telles que celles de circuler ou de se réunir, il est très important de rester chez soi pour le bien de tous. Les internautes, qui l’ont très bien compris, ont choisi de pallier ce manque de socialisation en inventant toutes sortes de challenges sur les réseaux sociaux et en particulier Facebook où l’on retrouve énormément de défis en tout genre.

Ces défis, bien qu’ils aient comme but commun de maintenir un lien social, contribuent également, chacun à leur façon, à d’autres aspects importants pour le bien-être mental et social des individus.

Par exemple, le défi « 10 jours, 10 livres », qui existe également pour les couvertures d’albums de musique ou d’affiches de films, a pour but de promouvoir la culture grâce à des publications où l’on découvre de nouvelles œuvres. Il est ainsi possible de partager ses lectures, avis et découvertes.

 Le « Tussen Kust challenge » invite, quant à lui, à reproduire des tableaux célèbres avec ce que nous trouvons chez nous, un moyen efficace de populariser l’art visuel tout en s’amusant des reprises caricaturales des internautes.

Un autre challenge très populaire consiste à nominer quatre de ses amis Facebook en buvant un verre d’alcool pour chaque nomination. Ce défi s’adresse uniquement aux personnes en âge de consommer de l’alcool. Il contribue à se changer les idées mais également à imaginer un après-crise. En effet, la personne nominée qui ne relèvera pas le défi de son ami devra l’inviter au restaurant une fois le confinement terminé. Toutefois, ce challenge qui semble inoffensif peut vite devenir très dangereux. En effet, les participants peuvent être nominés plusieurs fois et doivent boire en 24h, un grand nombre de verres (toujours un multiple de quatre). Des dérives ont donc eu lieu à cause de cette incitation à consommer de l’alcool en grande quantité et très rapidement. Un homme s’est d’ailleurs retrouvé dans le coma.

Certains défis ont un caractère politique, l’un s’adresse particulièrement aux femmes dans un but de « body positivisme » et les incite à publier un certain nombre de photos où elles se sentent belles, afin de les encourager à s’accepter et s’aimer comme elles sont. Dans le même répertoire, le défi de mettre des photos de ses animaux de compagnie permet de sensibiliser à la maltraitance animale et l’abandon.

D’autres défis sont plus légers et plus propices à l’humour. Cela permet une pause au milieu de l’omniprésence du coronavirus dans la couverture médiatique. Le challenge du seau d’eau en est un bon exemple, l’aboutissement de ce défi réside dans le fait de déterminer au préalable un nombre de « j’aime » ou de commentaire à atteindre. Une fois que les internautes sont parvenus à atteindre ce nombre de commentaires, la personne ayant lancé ce défi doit se vider un seau d’eau sur la tête.

Les célébrités et entreprises se prêtent aussi au jeu d’inventer leurs propres challenges. Le tennisman Roger Federer, par exemple, invite les internautes à essayer de faire le plus de rebonds possibles seul contre un mur, chez soi. Il nominera d’autres personnalités comme le footballeur Lionel Messi, l’acteur Hugh Jackman ou encore Bill Gates.

Enfin, de multiples défis sont nés avec l’intention d’aider les professions artistiques qui sont pour la grande majorité des indépendants se retrouvant sans emploi. Ainsi avec le « Corona tattoo challenge » les tatoueurs et graphistes peuvent créer des tatouages sur un thème journalier imposé qui pourra être tatoué à la fin du confinement. Une bonne façon d’allier créativité et travail.

Bien que ces challenges aient pour but de maintenir un lien social, je pense qu’il est important de garder en tête la notion de consentement. Bien que vous soyez « nominé », rien ne vous empêche de refuser de participer, selon vos envies et limites.

Malgré le fait que la plupart des challenges présents sur Facebook et Instagram soient instructifs, drôles, créatifs et engendrent un échange très positif, il ne faut pas oublier que certains challenges ont causé la mort de participants. Le tristement célèbre challenge de « la baleine bleue » qui avait comme défi final le suicide, en est la preuve. Il faudra donc toujours rester prudent et surtout conscient des dangers que les challenges peuvent provoquer.

Sonia Sabetaï, Com2, Community Management

Post Author: comuniquehepl

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